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Comprendre l'épilepsie

14 septembre 2023

L’épilepsie, c’est un dérèglement de l’activité électrique et/ou chimique du cerveau qui est chronique et produit des crises épileptiques.

Lors d’une crise d’épilepsie, l’activité électrique du cerveau s’emballe. Cet emballement provoque un court-circuit. Comme pour des fusibles, ce court-circuit peut entrainer une légère variation de la lumière ou faire sauter tous les plombs. L’épilepsie, c’est pareil.

Une crise peut emballer l’activité électrique d’une seule zone (crise partielle) ou de tout le cerveau (crise généralisée). On parle de crise partielle simple quand il n’y a pas de rupture de contact ; de crise partielle complexe quand il y a rupture de contact.

Certains facteurs peuvent faciliter les crises – manque de sommeil, mauvais suivi du traitement, mauvaise alimentation – ou les déclencher chez des personnes prédisposées – stress, lumière stroboscopique, émotions fortes.

Les manifestations de l’épilepsie peuvent prendre plusieurs formes :

  • Crise partielle
  • Crise généralisée

Dans le cas d’une crise partielle, c’est une seule zone du cerveau qui est touchée. Les formes que peuvent prendre la crise partielle sont aussi diverses que variées : douleurs et/ou secousses ou raidissement d’un membre ou de la face, comportement étrange ou désordonné, émotion brusque ou incohérente, apnée, tachycardie, trouble du langage, de la vision ou de l’audition, hallucinations, sensation de déjà-vu … mais pour pouvoir exprimer certaines manifestations, il faut avoir acquis le langage, ce qui n’est pas le cas du nourrisson qui a pourtant l’incidence d’épilepsie la plus élevée d’épilepsie avec la personne âgée. Cette liste est non exhaustive et les symptômes peuvent s’agencer, s’additionner, se cumuler à leur guise. Ces crises peuvent passer inaperçues, même aux regards aguerris.

On distingue deux types de crise partielle :

  • Crise partielle simple, la crise n’engendre pas une rupture de contact.
  • Crise partielle complexe, la crise entraine une rupture de contact.

Dans le cas d’une crise généralisée, c’est l’ensemble du cerveau qui est touché. Les manifestations de la crise peuvent être diverses :

  • Absence, perte du contact, regard fixe : la personne est là sans être présent.
  • Crise tonique, la conscience de l’individu est altérée, il a des contractions musculaires.
  • Crise clonique, l’individu a des contractions musculaires plus ou moins rythmiques et des tremblements.
  • Crise myoclonique, l’individu a une secousse très brève ou une bouffée de secousses de tout le corps sans perte de connaissance.
  • Crise atonique, l’individu perd tout tonus musculaire et tombe s’il n’était pas allongé.
  • Crise tonico-clonique ou Grand Mal, l’individu cumule les symptômes précédemment cités.

L’image que notre esprit a en tête de l’épilepsie, celle où l’individu se contracte au sol dans des postures que les films ont porté jusqu’à la caricature, c’est le Grand Mal, appelé crise tonicoclonique.

Un des facteurs qui mettent les individus atteints d’épilepsie en danger, c’est la chute. Si l’individu n’a pas le temps ou ne peut se mettre à l’abri, il risque de se blesser. Si l’entourage ne peut rien concernant la crise en elle-même, il peut assurer la sécurité de l’individu pendant l’épisode épileptique.

Pour résumer grossièrement, l’important, ce n’est pas la crise, c’est l’atterrissage. On dit de l’épilepsie qu’elle est :

  • Symptomatique, quand elle a une cause déterminée.
  • Idiopathique, quand la cause de l’épilepsie est l’épilepsie elle-même et la maladie se réduit aux crises. Ce groupe représente environ 50% des épilepsies.
  • Cryptogénique, quand la cause n’est pas déterminée mais elle est, néanmoins, liée à une anomalie du cerveau.

Les causes déterminées les plus répandues sont : les malformations du cerveau, les anomalie génétique modifiant le fonctionnement des cellules cérébrales ou leur métabolisme, les accident vasculaire cérébral ou ischémie à la naissance, les traumatismes crâniens, séquelle d’infection ou d’intoxication.

Il arrive que des épilepsies liées à une lésion cérébrale ne durent qu’un temps et disparaissent en ne laissant que des troubles liés à la cause de l’épilepsie – une lésion cérébrale par exemple. Lorsque l’épilepsie est idiopathique, elle peut guérir sans avoir altéré les fonctions du cerveau, et des grands hommes (ou femmes) ont eu une épilepsie dont les crises étaient impressionnantes mais qui ne les ont pas empêchés d’agir de façon glorieuse et de devenir célèbres.